ARAC

lettre n°6  
Décembre 2020   

 
 
  

QUELQUES ARTISTES OUBLIEES...

Noël, période un peu magique...
et pourquoi pas idéale, non pour faire un cadeau à celles qui le méritent,
mais juste pour mettre en lumière ce qui leur appartient et a été un tantinet occulté ?
(talent, courage, persévérance, anticipation...)


Bonnes fêtes de fin d'année à toutes ces Grandes Dames un peu oubliées

   

 

 

 

 

Arrière petite fille de la veuve Cliquot, fille du comte Mortemard Rochechouart et de la comtesse née de Chevigné, veuve en 1878 du XIIe Duc d’Uzès, Jacques Emmanuel de Crussol.
Grande militante féministe elle sera aussi connue par ses goûts pour la chasse, l’automobile et les arts.Cette femme d'exception, véritable vedette de la Belle Époque, a défrayé la chronique pendant trois quarts de siècle (1847-1933), par ses activités politiques, mondaines, féministes, artistiques ou sportives...

En savoir plus

 

 

 

"Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu un homme traitant une femme d’égale à égal et c’est tout ce que j’aurais demandé, car je sais que je le vaux »

Elle avait raison, Berthe Morisot, de dire cela car, oui, elle méritait d’être traitée d’égale à égal avec ses pairs impressionnistes.

Elle possédait autant de talent que les Manet, Monet et Renoir qu’elle fréquentait mais elle est malheureusement moins bien connue du grand public qu’eux.

En savoir plus

 

 

 

Dorothea Tanning, née en 1910 à Galesburg (Illinois) est une artiste peintre, éditrice, sculptrice et écrivaine américaine.

Après des études d’art, elle quitte sa famille d’origine suédoiseen 1930
et s’inscrit à l’Art Institute of Chicago. Puis elle s’installe à New York
où elle exerce le métier de dessinatrice publicitaire.

En 1936, elle visite l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism et en 1942, elle se joint au groupe des surréalistes de New York formé autour d’André Breton.

En savoir plus

 

 

 

Germaine Krull, née en 1897 à Poznań et décédée en 1985 à Hesse
est une photographe allemande.

En 1916, elle étudie la photographie au Centre d’enseignement et d’expérimentation en photographie, chimigraphie, phototypie et gravure fondée en 1900 et dont la section ne sera ouverte aux filles qu’en 1905
à Munich.

Elle fréquente la bohème munichoise et rencontre un anarchiste russe, Tobias Axelrod qu’elle épouse en 1919.

Elle s’implique dans les luttes révolutionnaires de cette époque.

En savoir plus

 

 

 

 

Hélène Bertaux, plus connue sous le nom de Madame Léon Bertaux,
est née à Paris en 1825.
C’est une sculptrice française et une militante pour les femmes artistes.

Issue d’un milieu d’artisans modestes, proches des idées favorables à l’émancipation des femmes, Hélène Pilate (son nom de jeune fille), commence sa formation très tôt aux côtés du compagnon de sa mère, le sculpteur Pierre Hébert.

Elle va mener un combat de longue haleine pour tenter de réaliser son rêve : faire bénéficier les femmes de la qualité et de la gratuité de l’enseignement de l’École des beaux-arts de Paris, et leur permettre d’accéder au prestigieux concours du prix de Rome.

En savoir plus

 

 

 

Autre figure de l'abstraction, Mary Martin a elle aussi vécu dans l'ombre de son mari, le sculpteur Kenneth Martin.

Née en 1907 en Angleterre, elle rencontre Kenneth Martin au Royal College of Art et l'épouse en 1930.

Exposée à partir de 1934, et principalement connue pour ses paysages et ses natures mortes, elle commence à enseigner le dessin et le design à la Chelmsford School of Art en 1941 mais abandonne son poste trois ans plus tard quand elle tombe enceinte de son premier enfant.

Parallèlement à la carrière de son mari, elle se dirige vers l'abstraction pure à la fin des années 1940.

En savoir plus

 

 

 

Fille de Jules Breton (1827-1906), artiste alors réputé, qui sera son maître, et nièce du peintre Emile Breton (1831-1902).

Dans ses mémoires, elle rapporte un dialogue avec son père,
après que, à l’âge de cinq ans, elle ait exécuté un dessin aquarellé:

«Tu seras un peintre.

En riant je lui répondis:

- Mais non, je ne serai pas un peintre, puisque je serai une femme !

- Cela ne fait rien. Tu seras un peintre tout de même.

- J’aurai le droit?

- Certainement! et tu ne seras pas la première à en avoir le droit,
tu sais bien qu’il y a Rosa Bonheur et encore d’autres»
.

En savoir plus

 

 

 

Laure de Châtillon, née Zoé Laure Delaune à Chambray en 1826 et morte en 1908 à Clarens en août, est une artiste peintre française de style post-romantique.

A Paris, Zoé-Laure de Châtillon participe activement au Salon, tout au long de sa carrière, de 1848 à 1897, et y expose au total une soixantaine d’oeuvres, principalement dans le domaine de la peinture et des arts graphiques (pastel et dessin).

Le Salon lui permet ainsi de se faire connaître en tant que grande portraitiste, mais elle est remarquée par l’administration pour des œuvres bien plus ambitieuses.

 

En savoir plus

 

 

Margaret Keane est une peintre américaine surtout connue pour ses portraits originaux d’enfants aux yeux surdimensionnés.

Son ancien mari Walter Keane s’attribue le mérite de son travail jusqu’à leur divorce en 1965, moment où elle saisit la justice pour prouver qu’elle est l’auteur des œuvres.

Sa façon de peindre le corps féminin est largement influencée par Amedeo Modigliani et le travail de Keane peut être considéré comme un prélude aux enfants et animaux aux grands yeux de Yoshitomo Nara.

En savoir plus

   

Remerciements à Wikipédia et artnet.com pour toutes ces informations glanées au fil des semaines...

 

Pour clôturer en musique cette lettre dédiée aux femmes artistes, nous souhaitons rendre un petit hommage à une grande Dame de la chanson. Musicienne et poète elle était aussi une féministe engagée.
Merci Madame Anne sylvestre

     Ecouter

 

 
 
 
 

Confinés… Nous sommes de nouveau confinés !!

Mais l’équipe de l'Arac reste motivée pour vous faire partager quelques sujets qui nous tiennent à coeur.

Ainsi, en ce mois de novembre, nous allons rendre hommage aux femmes artistes oubliées de l’Histoire de l’art…

Un monde de l’art dans lequel les femmes ont souvent été reléguées au rang de muses,
de modèles
ou de « femmes de »…

Elles ont  même pour certaines connues l’enfermement. Pourtant, depuis des siècles,
les femmes créent, peignent, sculptent et s’avèrent être parfois de fantastiques artistes…

Cette lettre épistolaire entend ainsi leur témoigner notre gratitude.

      
" Ma chère Amie.

Me voici de nouveau confinée en cette année 1890 et agréablement confinée dans ce que j’appelle mon "Moi", cet atelier clandestin où je peux m’exprimer en toute liberté et avec émois.

 

Je remercie le ciel de m’avoir dotée de cette énergie artistique qui s’exalte par la peinture et dont je ne puis renoncer, malgré tous ces interdits maléfiques !

Certes, mon amie, la société nous oblige à nous cacher, mais pas pour autant à renoncer à ce qu’elle ne peut emprisonner.
Je ne peux ainsi résister à mes pinceaux, à la sensibilité des couleurs, à la sensualité des formes et à l’intensité des émotions…
Mes pensées, mes rêves, mon imagination, sont de précieux cadeaux.

 

Ma chère, mon univers de création se résume à ce réduit, car au titre de femmes on nous proscrit de ces lieux d’expressions définis par des lois archaïques, faites par des hommes, bien inscrits dans une société arrogante de leur misogynie.
Misère de l’esprit ! 

Je ne suis ni faite de révolte ni de rancoeur, mais j’envie tous ces hommes artistes qui peuvent croquer à leur guise des corps nus de femmes, offerts à leur crayon et qui souvent deviennent muses de leur passion. 

 

Votre talent m’affole de joie et d’admiration, mais quelle compassion vous a t-on donnée en ces temps mouvementés, qui vous ont obligée à vous museler, comme tant d’autres avant vous.

 

Mon amie, je ne perds pas espoir et me réjouis d’un avenir meilleur, pour tous ces talents de femmes d’ici ou d’ ailleurs.
Les portes s’ouvriront de ces combats qui porteront leurs noms et le vôtre .

 

Je pose ma plume pour mon pinceau. De l’encre à la peinture je m’ abandonne à ma passion.

Recevez toute mon affection . 
Votre dévouée. "

 

Nathalie Morales
Vice-Présidente de l'Arac